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Association Les Amis de Charles Perrault
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De même que l’on peut observer la statue de Charles Perrault sur l’hôtel de ville de Paris, les frères Grimm possèdent la leur devant la mairie d’Hanau, ville de leur naissance.  

mairie grimm

Lumière sur...

« Tire la chevillette, la bobinette cherra » est la formule emblématique du conte de Charles Perrault, Le Petit Chaperon rouge, paru dans Les Contes de ma mère l'Oye en 1697.

La formule est prononcée à deux reprises :

Une première fois par la grand-mère au Loup alors qu’elle pense s’adresser à sa petite-fille :

« La bonne Mère-grand, qui était dans son lit à cause qu’elle se trouvait un peu mal, lui cria : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Loup tira la chevillette et la porte s’ouvrit. »

Une seconde fois par le loup, reprenant l'expression de la grand-mère et imitant sa voix, à l’attention du Petit Chaperon rouge : « Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s’ouvrit. »

Il ne s’agit pas d’une formule magique à proprement parler, puisqu’elle n’entraîne l’accomplissement d’aucun prodige, mais d’une sorte de « sésame » permettant de pénétrer dans l’antre de la grand-mère, où vont se jouer les évènements dramatiques. Le côté ésotérique et l’effet de répétition ajoutent au caractère enchanté de la formule de Perrault.

Dans leur version du conte, les frères Grimm n'emploient pas la célèbre formule. La grand'mère se contente de dire : « Appuie sur la clenche », utilisant un registre de langue provincial et campagnard. Le loup, quant à lui, ne répète pas cette phrase en contrefaisant sa voix, il laisse simplement la porte ouverte, permettant ainsi au Petit Chaperon rouge d'entrer sans frapper.

Chevillette et bobinette sont deux pièces de bois qui faisaient partie des serrures d'autrefois.

La « chevillette » est une petite cheville de porte qui peut être bloquée de l'intérieur, si bien qu'un visiteur ne pourra pas la retirer et ouvrir la porte.

La « bobinette » est une pièce de bois mobile, maintenue contre le battant d'une porte par une cheville, et qui tombe quand on enlève celle-ci pour ouvrir la porte.

« Cherra » est la troisième personne du singulier du futur de l'indicatif du verbe « choir » : « elle cherra » signifie donc « elle tombera ».

La formule veut donc dire, en utilisant des accessoires actuels : « tourne la poignée, la porte s'ouvrira ». En remplaçant cette dernière formule anodine par une formule équivalente, mais plus poétique, plus absconse et plus énigmatique, voire cryptique, la tradition lui a donné un certain caractère magique.

Réalisation : Une chevillette est donc une petite pièce de bois ronde (comme un clou) tenue par une ficelle. Cette chevillette tenait un plus gros morceau de bois (quelle forme, on ne sait pas vraiment) qui servait comme un loquet. La chevillette est à l'extérieur de la porte, ça c'est sûr ! Mais la bobinette, on ne sait pas si elle est à l'intérieur ou à l'extérieur ! Ce qui est sûr, c'est qu'il faut :

- un grand pan de bois pour faire la porte (pas la peine de faire la porte entière !).

- un plus petit morceau de bois rectangulaire pour faire la bobinette.

- une petite cheville de bois ronde tenue par une ficelle, elle-même accrochée sur la porte avec un anneau.

Exemples très différents de ce que peut être une bobinette et une chevillette

chevillette bobinette

 

23 septembre 2014

L'hôtel de ville de Paris

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L'hôtel de ville de Paris héberge les institutions municipales de Paris depuis 1357, et est situé dans le 4e arrondissement. Lieu de pouvoir où siège le conseil de Paris et de prestige où sont reçus les hôtes du maire, l'Hôtel de Ville est le plus grand bâtiment municipal en Europe. Jusqu'en 1977, l'actuel bureau du maire (155 m2) était celui occupé par le préfet de Paris. Le maire, Bertrand Delanoë, disposait à l'origine d'un appartement de fonction de 1 400 m2, en partie transformé en crèche par l'architecte Marc Dilet en 2003. 

Le premier hôtel de ville de Paris a été construit en 1357 par le Prévost des Marchands Etienne Marcel, il symbolisait les libertés municipales acquises contre le pouvoir du roi Charles V.

Depuis 1357, l’Hôtel de ville de Paris n’a jamais quitté son emplacement actuel. Le bâtiment a lui par contre beaucoup changé au fil du temps. D’abord « Maison aux piliers » à partir du 14e siècle, du fait des grosses piles qui soutenaient sa façade, c’est François 1er qui commanda un nouvel édifice à son retour des guerres d’Italie, dont la construction dura de 1533 à 1628. Un palais dessiné par l’architecte Italien Boccador dans un style qui allie renaissance Italienne et classicisme Français. 

De 1836 à 1850 le bâtiment est agrandi par les architectes Godde et Lesueur. Des artistes de renom en assurent la décoration : Delacroix, Ingres, Lehmann, Cabanel.

Mais l'Hôtel de Ville est envahi et le 28 Mars 1871, la Commune de Paris est proclamée. Elle est très durement réprimée et les insurgés finissent par incendier le bâtiment. Les archives et la bibliothèque partent donc également en fumée. Ainsi, les collections de l'état civil parisien de la ville antérieures à 1860 sont à jamais perdues. 

Le conseil municipal décide la reconstruction de l’Hôtel au même endroit. On crut d’abord pouvoir en partie utiliser les ruines mais cela ne fut pas possible. C’est donc un monument totalement nouveau qu’il fallait édifier. Ce sont les architectes Théodore Ballu (auteur également de la basilique Sainte Clotilde et de l'église de la Trinité) et Édouard Deperthes qui remportèrent le concours en proposant un dessin de façade identique à celui du Boccador. Ces architectes ont surtout tenu, et ils ont réussi, à ressusciter l'ancien Hôtel de Ville dans des dimensions beaucoup plus considérables en reconstituant tout de même la partie centrale de style Renaissance à l’identique, mais néanmoins surélevée et agrandie. Inauguré en 1882, l’intérieur du bâtiment sera cependant modifié afin de l’adapter à ses fonctions administratives. 

Le fronton central est orné d'une horloge accostée des figures du Travail et de l'Instruction, de la Seine et de la Marne (couchées), et surmontée de la Ville de Paris.

La façade principale est ornementée de personnages marquants de la ville de Paris, artistes, savants, politiciens, industriels. L'ancien hôtel de Ville agrandi sous Louis-Philippe avait déjà été orné de statues en pied représentant les hommes illustres de la capitale. Elles ont pour la plupart été détruites lors de la Commune de Paris. La liste des anciennes sculptures comprend une cinquantaine d’œuvres, notamment Voltaire, Charles Le Brun, Nicolas de Condorcet, Jean-Baptiste Colbert, Nicolas Boileau, Molière. Après la reconstruction de l'Hôtel de Ville, dans des dimensions plus importantes, de nouvelles statues, beaucoup plus nombreuses, sont commandées pour orner les façades et les cours intérieures. Voici une partie de la liste de ces sculptures : Jean le Rond D'Alembert par Auguste Rodin (Premier étage du pavillon d'angle gauche, sur la façade principale), Molière par Augustin-Jean Moreau-Vauthier (Rez-de-chaussée de la partie centrale, sur la façade principale), Voltaire par Jules Coutan (Rez-de-chaussée, à droite de la partie centrale, sur la façade principale), Jules Hardouin-Mansart par Henri Allouard (Deuxième étage, à gauche de la partie centrale, sur la façade principale), André Le Nôtre par Jean Marcellin (Deuxième étage, à droite de la partie centrale, sur la façade principale), Jean de La Bruyère par Just Becquet (Premier étage, en retour du pavillon d'angle droit, sur la façade principale), George Sand par Charles-Arthur Bourgeois (Rez-de-chaussée, en retour du pavillon gauche, sur la façade côté Seine), Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais par Émile-André Boisseau (Premier étage du pavillon gauche, sur la façade côté Seine), Charles Perrault par Émile Voyez (Deuxième étage du pavillon gauche, sur la façade côté Seine), Nicolas Boileau par Jean-André Delorme (Premier étage du pavillon d'angle gauche, sur la façade de la rue Lobau), Charles Le Brun par Jules Renaudot (Deuxième étage, en retour du pavillon gauche, sur la façade côté Seine), Eugène Delacroix par Ernest Guilbert (Premiet étage du pavillon de droite, sur la façade côté Seine), Alfred de Musset par Jean-Antoine-Marie Idrac (Premier étage du pavillon de droite, sur la façade côté Seine).

On peut  y apercevoir également plusieurs statues représentant des villes (Le Havre, Amiens, Rouen, Caen, Le Mans, Rennes, Brest, Nantes, Paris, Bourges, Orléans, Tours, Poitiers, Bordeaux, Limoges, Toulouse, Nice, Marseille, Nîmes, Grenoble, St Etienne, Chambéry, Clermont, Lyon, Besançon, Troyes, Nancy, Lille, Dijon, Reims, et Montpellier), ou des valeurs abstraites (La Comédie, la tragédie, l’Histoire, la poésie, la musique, la sculpture, l’architecture, la gravure, la peinture, l’agriculture et l’industrie)

hôtel de ville

Sur le parvis, sont situées deux statues de bronze, allégories de l'Art par Laurent Marqueste et de la Science par Jules Blanchard. 

Une inscription, dont le texte est voté, doit prochainement rappeler à tous les grands traits de l'histoire du monument-:

« Cet édifice  a été construit de 1874 à 1885 - par Théodore Ballu et Édouard Deperthes - sur l'emplacement - de l'ancien Hôtel de Ville - élevé par le Boccador - en 1533 - et de la Maison aux piliers - acquise par Étienne Marcel - le 7 juillet 1357. » 

Aujourd’hui, si vous vous promenez devant l’Hôtel de Ville, vous pourrez apercevoir Mr Charles Perrault au 3e étage tout à gauche de la facade qui surplombe le Quai de l’Hôtel de Ville, preuve qu’il a compté parmi les plus illustres hommes parisiens. 

 

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Association Les Amis de Charles Perrault
  • Blog de l'association Les Amis de Charles Perrault, ayant pour but de porter et diffuser la parole de Perrault, mettre à l'honneur l'homme, sa vie, ses contes et l'ensemble de ses œuvres. Association créée par Irène Marfaing et Nathalie Almeida, conteuses.
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Le saviez-vous?

Le saviez-vous ?

Le nombre de fées présentes dans la belle au bois dormant varie selon les versions. Elles sont au nombre de huit chez Charles Perrault, sept bonnes fées et une huitième qui lance le mauvais sort. Elles passent à treize chez les frères Grimm, douze bonnes fées et une treizième qui incarne la fée Carabosse et Walt Disney n’en a retenu que trois bonnes en plus de Maléfique, la vieille fée oubliée.

Le saviez-vous ?

De même que dans la belle au bois dormant, il existe de nombreuses différences entre les différentes versions des contes de Perrault repris par Grimm ou Walt Disney. Par exemple, dans le petit chaperon rouge, la petite fille doit apporter un petit pot de beurre et une galette à sa mère-grand dans la version originale de Perrault. Alors que dans celle des frères Grimm, elle doit apporter à la vieille femme un morceau de galette et une bouteille de vin.

Le saviez-vous ?

Dans l'édition originale des Contes du temps passé, Perrault a bien écrit "verre" et c'est au XIXe siècle que Balzac "le rationnel" a soutenu qu'il y avait certainement une erreur et que la pantoufle devait être en vair. Dès lors, l'erreur était lancée. La pantoufle de verre est cependant attestée dans la Cendrillon de Perrault mais aussi dans d'autres contes recueillis en Catalogne, en Écosse, en Irlande où il n'est pas d'homonymie qui permette la confusion entre les 2 pantoufles. 

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